dimanche 29 mars 2009

Surimono, art de l'allusion poétique


Aujourd'hui, visite au Musée Rietberg à Zurich avec l'Association Suisse-Japon. Nous avions comme guide Mme Helen Loveday, historienne d'art et conservatrice au Musée Baur à Genève. Une grande chance.

Les surimono (ou "objets imprimés") sont plus soignés et plus étonnants que des estampes célèbres. Papiers spéciaux, gauffrages, utilisation de poudre de mica, d'argent ou d'or: la loupe révèle des merveilles en miniature.

A l'époque d'Edo, et surtout dès la fin du 18e siècle, des cercles de poètes publient leurs oeuvres avec la complicité de peintres et de graveurs d'une grande habileté. Mais sans l'aide d'un "interprète", il est difficile de saisir les liens entre le sujet du poème et l'oeuvre graphique.

Une oeuvre de jeunesse de Hokusai. Et pourtant ne disait-il pas: avant mes 65 ans, je n'ai rien réalisé d'important...?
(cliquez sur l'image pour l'agrandir!)

jeudi 26 mars 2009

NOUVELLE VAGUE (Manif du 19 mars 2009)

NOUVELLE VAGUE (Manif du 19 mars 2009)
Vidéo envoyée par PensezBiBi

BiBi s'est promené de République à Nation le 19 mars 2009. Il en rapporte un clip étonnant et tonique. Sur une musique de Jean-Louis Aubert...

mardi 24 mars 2009

dimanche 22 mars 2009

Nomura Yoshitaro: le Soupçon


Le Cercle Suisse-Japon de Lausanne a organisé ce printemps une projection de films japonais à l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL). Mardi passé, c'était le tour d'un film policier et psychologique de NOMURA Yoshitaro Le Soupçon (1982). Un de ses derniers films puisqu'il cessa d'en réaliser en 1985, après une carrière très prolifique de quatre décennies.

L'intrigue: un suicide camouflé en accident. Et tout accuse la femme d'un riche brasseur de province. L'occasion de mettre en scène la justice et toutes les compromissions d'un univers limité à des conventions étouffantes. L'héroïne échappe in extremis à la peine capitale. Elle est portée à l'écran par MOMOI Kaori, dans un de ses premiers rôles. Par la suite, l'actrice est devenue célèbre en jouant "la mère" dans Geisha. Sa carrière est maintenant internationale et Le Soupçon n'est plus dans sa filmographie qu'une étape à la présence intermittente...

Yamada Yoji: le Samouraï du crépuscule


Avec les élèves de l'option complémentaire d'histoire, nous avons visionné cette semaine le film que YAMADA Yoji a présenté en 2003 en Europe Le samouraï du Crépuscule. Le cinéaste fait de son samouraï un anti-héros, qui sait manier le sabre, mais qui préfère, devenu veuf, élever ses filles et gagner sa vie durement. Une manière de pénétrer dans cette période de la fin des shogun, alors que le Japon se sent défié par l'ouverture à un monde nouveau et déconcertant.

YAMADA, né en 1931, a voulu renouveler ainsi le genre historique et il a produit une trilogie dont ce film est le premier volet. Chacun des épisodes est inspiré d'une nouvelle de l'écrivain Fujisawa Shuhei (1927-1997). Après la disparition de Kurosawa, Yamada est, dans un autre style, l'un des plus grands cinéastes japonais encore vivants. Venu à Genève il y a quelques mois. Malheureusement je n'ai pu le voir à cette occasion. Regrets.

lundi 16 mars 2009

Les bois du cerf



Le portrait de ce cerf est de hier dimanche. Vous ne saurez pas qui me l'a envoyé. Il passe l'hiver dans la neige près de Mission (Val d'Annivier) comme un protecteur contre les désordres de la nature.



Mais là, quelque chose cloche dans sa magnifique parure ...



Une heure plus tard, sans ses deux bois, il se retrouve comme dénudé, son trophée tombé dans le chemin. Incroyable, non?

samedi 14 mars 2009

C'est fait! j'ai envoyé ma démission

Voici, à quelques détails près, la lettre que j'ai postée. Refusé aussi l'avenant qui modifie mon contrat en le dégradant. J'en éprouve soulagement, surprise et curiosité pour l'avenir.

Lausanne, le 13 mars 2009

A Monsieur Le Pélerin du Département
Directeur général DGEP
Rue Saint-Martin 24
1014 Lausanne

Enseignement au gymnase : démission

Monsieur le Directeur général,

Actuellement je suis au bénéfice d’un contrat de durée indéterminée pour l’enseignement de l’histoire au Gymnase cantonal de la Cité. Mais par la présente, je vous informe que je souhaite mettre un terme aux rapports de travail qui me lient à l’Etat de Vaud, et plus particulièrement à la DGEP. Je vous présente donc ma démission (Lpers, art.54) pour le 31 juillet de cette année.

Comme confirmé par votre lettre du 14 janvier 2009, je toucherai dès le 1er août les prestations de la Caisse de pension de l’Etat de Vaud.

En janvier dernier, votre service du personnel m’a fait parvenir un avenant à mon contrat de travail modifiant les conditions de salaire de la fonction que j’ai exercée dans mon enseignement au Gymnase de la Cité. Même si, pour ces quelques mois, mon salaire nominal est garanti, je ne peux accepter la dévalorisation que cet avenant comporte pour d’autres personnes exerçant le même travail. C’est pourquoi je prends la liberté de vous le renvoyer.

En vous assurant de ma considération, je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Directeur général, l’expression de mes salutations distinguées.

Signé: Sysiphe

jeudi 5 mars 2009

Bernard Bertossa: justice et droit

Débat organisé par la Librairie Payot et 24 Heures au Théâtre de Vidy de Lausanne lundi 2 mars. L’ancien rédacteur en chef, Jacques Poget, pose des questions en public, puis la parole est donnée à la salle.

L'apparence du procureur Bertossa: identique à lui-même et serein. Sa voix: rassurante et d'un débit un peu lent. Une syntaxe complexe comme une langue juridique parlée. Fascinant.

L’ancien procureur rappelle qu’après avoir quitté son travail, il avait songé à écrire des mémoires, mais qu’il a été « pris de court ». Un article ayant paru sur lui dans le Monde, un éditeur (Fayard) a cherché à faire un livre d’interview sur lui. C’est le livre dont il est question ce soir, réalisé par la journaliste Agathe Duparc, présente quelque part dans la salle.

Par ses questions, Jacques Poget a permis à Bertossa d’aborder plusieurs sujets: être élu procureur à Genève par le peuple, son successeur avec une politique judiciaire controversée, la petite criminalité et les affaires financières dans l’immobilier et le blanchiment d’argent sale, avoir des gardes du corps ou non... Il donne des indications sur son parcours: son origine sociale, les racines de son engagement, la pratique du droit comme avocat, comme juge et enfin procureur.

De la manière dont il s’exprime ressortent les composantes de son caractère, au moins celles qui sont perceptibles, par exemple une extrême maîtrise de la pensée (il parle sans aucune note) et un humour très fin et discret. On sent aussi l’empreinte du droit, car il fait une grande place à la nuance et à une pensée dialectique, à ce qui est licite ou légal. Enfin, on a surtout le sentiment d’un grand respect du secret de fonction (même après avoir quitté les responsabilités actives), de réserve et une forme d’autocensure. Il dit qu’il ne se sent pas menacé !

Rien n’est sorti de lui sur les affaires en cours : l’UBS et ses activités criminelles aux Etats-Unis! Sa position de retraité lui donne-t-elle plus de liberté ? Il ne semble pas ! Contrairement à Emmanuel Todd, autre invité récent dans les mêmes lieux, le jeu est bien "cadré". Certains "spectateurs" - on est quand même dans un théâtre! - sont sortis déçus à entendre leurs commentaires en s'éloignant dans la nuit.

Pour moi, assister à cet événement est comme un encouragement intellectuel à creuser des sujets sur les rapports entre le politique et le judiciaire, les suites de l’Appel de Genève pour le développement de la justice internationale ou le concept de criminalité financière.

Bertossa n’était pas là pour faire le spectacle ! Il est resté très mystérieux sur ses activités. Au Parti socialiste ? à Genève ? sur internet ? Le droit, j'en ai peu l'habitude, mais je connaissais la question par "L'Appel de Genève". A l'époque j'avais lu ce livre. Et pour d'autres raisons, je m'intéresse à la justice pénale internationale (CPI). Poursuivre encore.

Lire aussi:
http://www.pensezbibi.com/livres-de-lecture-poesie/bibi-rend-justice-a-bernard-bertossa-721