mercredi 31 janvier 2007

Japon - à l'entrée du Kyomizu-ji à Kyoto

Octobre 2005


Le groupe des élèves du collège Ch. que Francis a accompagné au Japon, avec Masayuki K., Marc-André et Radisha.

Japon - le koto, une harpe traditionnelle

Musique


Les élégantes cordes du Japon
Écrit par Kay Bel, La Grande Époque
30-01-2007

Bien que le Japon soit probablement le pays d’Asie le plus occidentalisé, c’est aussi un fidèle gardien des traditions. Le koto japonais, souvent appelé la «harpe horizontale», a littéralement survécu en traversant des siècles, inchangé, et cet instrument est toujours populaire à notre époque .

Dans des temps plus anciens, le koto était à la mode parmi les aristocrates et faisait partie de l’ensemble musicale de la cour impériale dans lequel il jouait un rôle majeur.

Le koto est fabriqué à partir du bois doux et poreux de paulownia, appelé aussi arbre impérial. Il produit un son doux et profond, il possède une caisse de résonance et mesure approximativement 2 m de long. Le joueur de koto est traditionnellement assis sur le sol, l’instrument reposant soit sur la jambe du musicien soit sur un pied.

Traditionnellement le koto a 13 cordes, tendues d’un bout à l’autre dans le sens de la longueur et fixées de chaque côté par un chevalet mobile. Le koto s’accorde en déplaçant le chevalet, parfois durant un morceau, ce qui permet une grande variété de tons et un large registre musical.
Venant de Chine, le koto a été introduit au Japon vers 700 (après J.-C.), où il a alors développé ses propres particularités. Cependant les noms des différentes parties de l’instrument sont dérivés des personnages chinois et les caractéristiques physiques de l’instrument sont décrites comme le dragon chinois étiré sur le sol.

Selon cette représentation mythologique, la surface supérieure du koto est le dos du dragon, le dessous est son ventre et les côtés sont le sable sur lequel il est étendu. L’extrémité droite représente le front, le nez, les joues, les lèvres, la langue et les cornes. L’extrémité gauche représente sa queue, ses pattes avant et arrière. Les chevalets sont les écailles, et les onglets sur la main droite du musicien pour frotter les cordes sont les griffes du dragon.

Selon la mythologie japonaise, un dragon femelle donne naissance à neuf dragons chaque mise bas, chacun ayant leurs propres caractéristiques. Il est dit que le second dragon qui naît se délecte du son des instruments et c’est ce dragon auquel il est fait référence pour nommer les parties du koto.

Les 13 cordes du koto correspondent aux 13 mois d’une année bissextile dans le calendrier lunaire et les quatre quarts de cercle de l’instrument représentent le ciel, la terre, l’univers et l’année. Le koto est également considéré comme un instrument de la sagesse humaine.

Aujourd’hui, le son du koto japonais vibre toujours et symbolise bien l’art et la culture japonaise.

mardi 23 janvier 2007

Etre d'une ville... Lausanne

Lausanne


J'ai lu hier, dans l'Illustré, cette pensée de Michel Contat:

Etre d'une ville, c'est halluciner les choses cachées sous les choses, voir l'ancien sous le nouveau, en plusieurs couches qui donnent la mesure de votre âge..

C'est vrai. Je l'ai éprouvé plusieurs fois dans mes ballades à travers Lausanne...

lundi 22 janvier 2007

Japon - un musée pour le 21ème siècle

Un "centre vide" (Roland Barthes)



Le Japon s'offre un musée géant pour vanter l'esprit du "21e siècle"
Par Kimiko de FREYTAS-TAMURA

TOKYO (AFP) - Le Japon a inauguré dimanche le plus vaste musée d'art du monde consacré exclusivement à des expositions temporaires, un espace qui veut incarner l'esprit du "21e siècle", ouvert aux collections du monde entier, aux jeunes talents et aux nouvelles technologies.
Doté d'une immense façade en verre "high tech" et d'une superficie d'exposition de 14.000 m2, le Centre national d'art de Tokyo, est installé au coeur de la plus grande ville du monde, dans le quartier cosmopolite et branché de Roppongi.

Avec le musée de la Tour Mori et le musée Suntory rénové, tout proches, Roppongi se peut se flatter d'un "triangle" culturel dédié à l'art moderne.
Principale originalité, ce musée se distingue par l'absence de collection permanente, ce qui fait de lui le plus grand centre d'art mondial d'expositions temporaires, selon son architecte.

"Nous serons en mesure d'accueillir n'importe quand, et n'importe quelle exposition japonaise ou étrangère --cet aspect imprévisible, doublé de la mission d'attirer de jeunes et nouveaux artistes de talent, est la principale originalité du musée", a expliqué à l'AFP l'architecte Kisho Kurokawa.

"Ce serait mission impossible pour le Musée du Louvre, mais réalisable pour notre Centre national d'art. Je pense qu'il s'agit du nouvel esprit du 21e siècle", a expliqué M. Kurokawa, 72 ans.

La première exposition, une collection prêtée par le Centre Georges Pompidou de Paris, présentera les créations des artistes étrangers qui ont vécu à Paris depuis 1900.

Outre l'avantage de s'épargner les exhorbitantes dépenses d'une collection propre, M. Kurokawa envisage à terme d'éviter les aléas d'un transport des oeuvres d'art, en projetant les photographies des oeuvres sur des écrans plats accrochés aux murs, à l'aide des technologies numériques les plus pointues.

"Si l'on regarde le véritable tableau de Mona Lisa, il est vraiment très difficile d'en distinguer les détails", assure l'architecte.

"Aujourd'hui, le Japon excelle dans le domaine du numérique et c'est grâce à cette technologie et à l'internet que les gens pourront profiter d'une vision plus fidèle des oeuvres d'art qu'en les découvrant dans un vrai musée", poursuit-il.

"Si nous pouvions rassembler une base de données des musées du monde entier, alors le Centre national d'art deviendrait le premier musée technologique internet au monde", a souligné l'architecte.

Ce dernier a toutefois reconnu l'impossibilité de réaliser un tel projet dans l'immédiat en raison de la législation internationale sur la protection des droits d'auteur.

M. Kurokawa, qui a conçu l'aéroport international de Kuala Lumpur et d'un aménagement du musée Van Gogh à Amsterdam, aime à se définir comme un philosophe.

Selon lui, ce nouveau musée reflète son idéal de parvenir à la "symbiose" de forces conflictuelles, entre le particularisme japonais --exprimé à travers les matériaux naturels: bois, béton, acier, verre-- et la globalisation, traduite par la fonctionnalité du lieu et le recours aux nouvelles technologies.

Conçu en bois, en ciment, en acier et en verret, le musée, dont la construction a coûté 35 mds de yens (223 M EUR), fait la part belle aux couleurs naturelles, un "concept très japonais", souligne l'architecte.

"En même temps, le fonctionnement du musée est très ouvert au monde. Le musée est capable d'accueillir n'importe quel genre de création, avec toute la sécurité et la technologie requises", ajoute-t-il.

Enfin, Kisho Kurokawa espère que ce lieu, équipé d'une grande bibliothèque, de cafés et d'un restaurant (supervisé par le chef étoilé français Paul Bocuse), sera propice aux rencontres.

"Je suis enthousiaste à l'idée de regarder les gens instiller la vie dans ce musée, car sans eux, il n'aura pas d'âme".