jeudi 7 mai 2009

Premier mai à Lausanne: la police dérape


En Suisse, et en particulier dans le canton de Vaud, le Premier Mai n'est pas un jour férié.  Les salariés ont quand même le droit (...!) de s'annoncer auprès de leur employeur, et dans un geste d'auto-dénonciation de prendre congé à leurs frais. Curieusement, même les syndicats établis ne revendiquent pas la suppression de cet archaïsme hérité des années trente où le patronat local s'inspirait de Maurras et plus tard de la paranoïa de la guerre froide...

Cette année, par la grâce d'une autorisation délivrée par une Municipalité "de gauche", le Premier Mai a été concurrencé par... 


... un Carnaval décalé et vide de sens!



Celles et ceux qui refusent malgré tout de noyer leur conscience sociale dans ce divertissement...



...se sont exposés à être agressés sans raison par les polices municipale et cantonale à l'exercice.
Au bout du Pont Chauderon, la police a provoqué elle-même des désordres en chargeant le cortège 



Confrontation entre un responsable de police 
et un conseiller national vert choqué de ce qu'il a vu



Ma présence dans ces circonstances m'a valu d'être filmée par la police. 



Où, dans quels fichiers, ces séquences filmées vont-elles être versées? 
Une quinzaine de jeunes, dont certains de 13 ou 14 ans, ont été interpellés, étiquetés d'un code-barre en bracelet et fichés "de manière préventive". Rien, aucune déprédation n'avait été commise. Ni masqués, ni armés, ils criaient des slogans "anticapitalistes". Mais plusieurs étaient venus pour conspuer l'orateur du jour le plus connu, Pierre-Yves Maillard, ancien syndicaliste, passé maintenant de l'autre côté du pouvoir.

Non au retour de l'Etat ficheur!